Denis Barthe a vu le jour le 7 avril 1963 à Talence, localité proche de Bordeaux. Surnommé Nini, Denis Barthe n’était en rien destiné à embrasser la carrière de batteur. Lorsqu’en 1980, au cours d’une soirée bien arrosée, Bertrand Cantat et Serge Teyssot-Gay, à la recherche de musiciens pour compléter la formation de leur groupe, lui demandent s’il joue de la batterie, Denis Barthe ne se démonte pas et affirme que oui. Ce qui est totalement faux!
Aussi quand Serge Teyssot-Gay le recontacte afin d’effectuer quelques répétitions et voir comment il se débrouille à la batterie, Nini court affolé s’en acheter une. Pendant quinze jours il s’entraîne comme un forcené. Des efforts qui portent leurs fruits puisqu’il parvient à convaincre les deux membres fondateurs de Noir Désir de l’engager.
Ce sera le début d’une aventure longue de trente ans.
Quand survient le drame de Vilnius qui oblige Noir Désir à cesser toute activité, Denis Barthe ne se laisse pas abattre et cherche un moyen pour continuer à exercer sa passion pour la musique. Finalement c’est Albert Dupontel, un sulfureux et iconoclaste cinéaste français, précédemment l’un des comiques les plus féroces de sa génération, qui l’amène à remettre le pied à l’étrier. Il lui commande la bande originale de son troisième long métrage, Enfermés Dehors. Denis Barthe accepte et dans la foulée enrôle trois musiciens, Olivier Mathios, Jean-Paul Roy et Vincent Bosler. Ils décident de se nommer The Hyènes en référence à une réplique culte du premier film d’Albert Dupontel, Bernie : « Je m’appelle Bernie Noel et j’aime bien les hyènes parce que les hyènes on n’en parle jamais ».
Conçu à l’origine comme un groupe éphémère créé uniquement pour la bande originale du film, Denis Barthe et ses acolytes se piquent au jeu et décident de commencer à se produire sur scène. Ils enchaînent alors concerts sur concerts aux quatre coins de l’hexagone avant de passer en studio enregistrer leur premier album, intitulé sobrement The Hyènes. Ils récidivent en 2012 avec la sortie de leur second opus, »Peace and Love », album produit sous la conduite de Ted Niceley qui avait déjà travaillé avec Noir Désir.