Si Serge Teyssot-Gay est né le 15 mai 1963 à Saint-Etienne, c’est au lycée Saint-Genès, situé à Bordeaux, qu’il rencontre Bertrand Cantat, rencontre à la source de la formation de Noir Désir. Très influencé par le style flamboyant et virtuose de Django Reinhardt, tout en vouant une admiration sans borne à des groupes comme AC/DC, les Stooges ou le Gun Club, Serge Teyssot-Gay se sent très tôt l’âme d’un guitariste. Sa rencontre avec Cantat puis avec Denis Barthe avec lesquels il forme Noir Désir va lui permettre de s’épanouir en tant que guitariste en lui impulsant une énergie dévastatrice. Ses riffs de guitare hallucinés vont coller à merveille à la poésie ensorcelée de Cantat.

Tout en continuant à œuvrer au sein de Noir Désir, il se lance parallèlement dans des entreprises audacieuses où il expérimente d’autres approches musicales. C’est ainsi qu’il en vient à mettre en mots des récits tirés des œuvres de Lydie Salvayre, Stig Dagerman, Allen Ginsberg ou le poète russe Vladimir Maïakovski.

Dans ces adaptations musicales effectuées avec le groupe Zone Libre, il s’essaye à créer des passerelles entre la littérature et la musique en laissant son imaginaire vagabonder à travers des productions musicales où les guitares électriques se mêlent dans un tissu musical composé d’instruments divers.

C’est cette même curiosité pour des sons venus d’ailleurs, ce même appétit pour l’expérimentation musicale qui l’amènera à collaborer avec Khaled AlJaramani, un musicien d’origine syrienne, qui joue avec brio de l’oud, instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes. Ensemble ils forment Inter Zone et publient deux disques riches de leurs expériences diverses.

Toujours sur la brèche, Serge Teyssot Gay enchaîne les participations à divers projets expérimentaux et d’avant-garde comme cette collaboration avec le peintre Paul Bloas, sous le titre  » Ligne de Front ». Il collabore également au projet SleepSong initié par l’artiste Mike Ladd, basé sur les récits de vétérans des guerres d’Afghanistan et d’Irak.

Il se produit par ailleurs, en janvier 2012, avec la contrebassiste Joëlle Léandre.